Des pschycriates dénoncent la précipitation de Sarkozy.

Publié le par Gérard

LYON (Reuters) - L'Union nationale des cliniques psychiatriques de France (UNCPSY) dénonce la précipitation avec laquelle Nicolas Sarkozy a réagi après le meurtre d'un jeune homme mettant en cause un malade mental.

Le président de la République a demandé jeudi au gouvernement de préparer une réforme du droit de l'hospitalisation psychiatrique, au lendemain de la mort d'un étudiant de 26 ans des suites d'une blessure au ventre infligée par un schizophrène qui avait quitté sans autorisation l'hôpital de Saint-Egrève (Isère). Il a notamment demandé la création d'un fichier national des hospitalisation d'office.

"La relation faite entre les malades hospitalisés sous contrainte et la dangerosité pour la société n'est pas la bonne", dit dans un communiqué le président de l'UNCPSY, le docteur Olivier Drevon.

"Le président de la République cherche une solution, il a raison, mais le fichier n'est pas une fin", ajoute le médecin.
Nicolas Sarkozy, qui a souvent lancé des réformes après des faits divers, avait procédé ainsi après une affaire analogue en août 2007. Un malade psychiatrique ayant assassiné deux aides-soignantes à Pau (Pyrénées-Atlantiques) venait d'être déclaré irresponsable pénalement.

"Le drame de Pau a été le déclencheur du plan de santé mentale en 2005, ceci dans la précipitation et le manque de concertation", regrette le docteur Drevon.

"On a vu le résultat : les associations ne sont toujours pas reconnues à leur juste place, les cliniques psychiatriques ont été exclues des mesures.
Cette fois-ci l'Etat doit agir, mais sans se tromper de mesure", a-t-il ajouté.
Catherine Lagrange, avec Elizabeth Pineau à Paris, édité par Gilles Trequesser
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