Les autres « affaires » Sarkozy

Publié le par Gérard

Les autres « affaires » Sarkozy : Bettencourt-UBS ; Altran-salle Pleyel ; Wildenstein ; rétro-commissions brésiliennes… Ces 600 milliards qui manquent à la France ; Enquête au cœur de l’évasion fiscale (Seuil) est arrivé en librairies le 22 mars 2012. Il y a un an tout juste. Dans de nombreuses pages, il mettait ouvertement en cause l’omniprésence de Nicolas Sarkozy, alors encore président de la République, dans plusieurs opérations d’évasion fiscale, de blanchiment et de financement illégal de ses activités politiques (dont la campagne électorale de 2007).

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Hier soir, jeudi 21 mars 2013, l'ex-président de la République Nicolas Sarkozy a été mis en examen à Bordeaux pour abus de faiblesse à l'encontre de l'héritière de L'Oréal, Liliane Bettencourt. Cette décision est intervenue après cinq ans d'enquête et au terme d'une audition de plusieurs heures par le juge d’instruction Jean-Michel Gentil. « M. Nicolas Sarkozy, qui bénéficie de la présomption d'innocence, s'est vu notifier une mise en examen du chef d'abus de faiblesse commis en février 2007 et courant 2007 au préjudice de Mme Liliane Bettencourt Schueller », a précisé un communiqué le parquet de Bordeaux.

 

Selon la dépêche AFP faisant alors la synthèse des tracas judiciaires auxquels Nicolas Sarkozy est confronté, le nom de l'ancien président apparaît dans quatre autres affaires. Un juge enquête sur la régularité des contrats conclus, sans appel d'offres, entre l'Élysée et neuf instituts de sondage sous sa présidence. Le financement de la campagne de 2007, côté libyen cette fois, est également au cœur d'une controverse née entre les deux tours de la présidentielle de 2012, avec la publication par Mediapart (comme toujours !) d'un document attribué à un ex-homme de confiance du colonel Kadhafi, faisant état d'un « accord de principe » conclu en 2006 avec Tripoli pour apporter 50 millions d'euros à la campagne du candidat Sarkozy

Son nom apparaît également dans l'enquête sur la décision prise fin 2007 par l'ancienne ministre de l'Économie Christine Lagarde, dont le domicile a été perquisitionné mercredi, de recourir à un arbitrage pour solder le contentieux opposant depuis 1993 Bernard Tapie au Crédit lyonnais sur la vente d'Adidas. Enfin, deux magistrats enquêtent sur un éventuel financement occulte de la campagne présidentielle d'Édouard Balladur en 1995 - M. Sarkozy était ministre du Budget - par le biais de rétro-commissions présumées dans le cadre de contrats d'armement, l'affaire dite de Karachi.

 

Mais, comme en mars 2012, d’autres « affaires » et d’autres dimensions de l’affaire Bettencourt concernent encore l’ex-président de la République et restent pratiquement à instruire. Elles étaient révélées dans Ces 600 milliards qui manquent à la France.

 

http://blogs.mediapart.fr

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