Sondage Le Pen: Les explications de l'institut Harris .

Publié le par Gérard

Le sondage annonçant Marine Le Pen en tête au premier tour de la prochaine élection présidentielle a agité le landerneau politique tout le week end. En cause, notammene,t la seule présence de Martine Aubry pour représenter le Parti socialiste. Contacté par leJDD.fr, Jean-Daniel Lévy, le responsable du département opinion de Louis Harris, annonce un nouveau sondage prenant en compte François Hollande et Dominique Strauss-Kahn pour mardi prochain.

 

Le Pen, le sondage qui fait jaser

C'est une première dans les sondages pour la présidentielle: Marine Le Pen arrive en tête au premier tour, avec 23% d'intentions de vote, devant Nicolas Sarkozy et Martine Aubry, à égalité à 21%, selon une enquête Harris Interactive pour Le Parisien à paraître dimanche. De quoi susciter de vives réactions dans la classe politique.

 

 

Marine Le Pen

La candidate frontiste gagne en popularité. (Maxppp)

Marine Le Pen continue son ascension dans les sondages. La présidente du Front National est donnée en tête au premier tour de la présidentielle, avec 23% d'intentions de vote, devant Nicolas Sarkozy et Martine Aubry, au coude à coude avec 21%, selon un nouveau sondage Harris Interactive pour Le Parisien, à paraître dimanche.

 

"Je ne peux évidemment que m’en féliciter", a réagi l’intéressée sur BFM TV. "Une partie des Français se sentent dépossédés de leur pays, de leur culture, de leur patrimoine, des fruits de leur travail (...) Ils sont conscients que l'UMPS est responsable de cette situation et qu'ils ont la possibilité de faire un autre choix", a-t-elle ajouté pour expliquer ce résultat.

Le spectre du 21 avril 2002

Qu'un frontiste se qualifie pour le second tour, voilà une première dans les études d’intentions de vote pour 2012, qui n'est pas sans raviver la crainte d'une réédition du 21 avril 2002, où Lionel Jospin avait été éliminé au premier tour, laissant Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen s'affronter au second tour. Ce samedi, les réactions se sont donc enchaînées dans la classe politique, entre critiques de Nicolas Sarkozy et appels au sursaut républicain.

Interrogée sur ce sondage, Martine Aubry a pointé la responsabilité du chef de l'Etat. "Il ne veut pas changer de politique donc il fait peur. Il avait commencé avec l’identité nationale et les Roms maintenant ce sont les immigrés. Au lieu de se réjouir quand les peuples tunisien et égyptien se lèvent pour la démocratie, il fait peur aux Français comme si cela allait entraîner des hordes d’immigrés" , a estimé la patronne des socialistes au micro d'Europe 1. Le porte-parole du PS, Benoît Hamon a également accusé Nicolas Sarkozy d'avoir "propagé l'incendie". Tout en estimant que "cela appelle de la part de la gauche beaucoup de clarté, beaucoup d'engagement sur la question sociale, sur la question des salaires, sur ce qui préoccupe les gens".

Pour Dominique Paillé, ex-porte-parole de l'UMP, ce sondage traduit "un désarroi de la population française et une suspicion à l’encontre de l’ensemble des partis traditionnels". Il faut donc en tirer plusieurs conclusions: "Ces partis ont l’obligation de présenter un projet complet et crédible", a-t-il déclaré sur iTélé. Ajoutant: "Cela doit nous faire penser toujours plus que, dans notre camp, nous devons présenter qu’un seul candidat pour porter nos couleurs car le risque d’être absent au deuxième tour est réel". Un appel à l'unité qui fait écho à celui du Premier ministre, François Fillon, pour qui Nicolas Sarkozy est le seul candidat possible à droite.

 

Dans le même sondage Harris Interactive, le président du Mouvement démocrate François Bayrou est crédité de 8% des intentions de vote, devant l'écologiste Eva Joly et l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin, à égalité à 7%.

Le 24 février, un sondage CSA avait donné Nicolas Sarkozy et Dominique Strauss-Kahn (respectivement 23% et 28%) en tête, et Marine Le Pen en troisième position. Mais, dans l'hypothèse d'une candidature d’un autre candidat de droite -François Fillon, Jean-François Copé ou Jean-Louis Borloo-, Marine Le Pen arrivait déjà au second tour.

Publié dans UMP FRONT NATIONAL

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