Affaire DSK, Accor aurait prévenu l'Elysée

Publié le par Gérard

Affaire DSK, Accor aurait prévenu l'Elysée

Dominique Strauss-Kahn, accusé de crimes sexuels par une employée d'hôtel à New York, lors du "perp walk".

afp.com/Jewel Samad

 

Le directeur de la sécurité des hôtels Sofitel aurait averti l'entourage de Nicolas Sarkozy, le 14 mai, de l'arrestation de Dominique Strauss-Kahn.

 

La proximité du chef de la police new-yorkaise avec Sarkozy avait fait jaser. C'est au tour du coup de téléphone du chef de la sécurité des hôtels Accor à l'Elysée de susciter la suspicion.  

 

L'homme est, révèle Europe1 ce lundi, un ex-chef de la Brigade "anti-gang", des Voyages Officiels et de la lutte anti-terroriste. Il fut aussi le "Monsieur Sécurité" de la Coupe du Monde 98. C'est lui qui aurait appelé Ange Mancini, coordonnateur du renseignement à la présidence, vers 23h45, heure de Paris, une heure après l'arrestation de DSK. Lequel aurait mis Nicolas Sarkozy au courant aux alentours de minuit. 

 

"Tout n'est pas clair dans le comportement des dirigeants du Sofitel et du groupe Accor et il peut y avoir eu des connexions entre le groupe Accor avant ou après l'affaire et peut-être certaines officines françaises", s'était ému dimanche sur France Info le député PS François Loncle. 

 

Michèle Sabban, vice-présidente PS du conseil régional d'Ile-de-France et fidèle de DSK, s'est aussi interrogée sur "l'attitude de la direction du Sofitel". Elle est allée plus loin sur RCJ, parlant d'un "attentat politique": "Le Sofitel... le commissaire de police de New York qui a été décoré, je crois, de la Légion d'honneur

par Nicolas Sarkozy".  

 

Accor nie formellement

Pierre Moscovici, également proche de DSK, a estimé qu'une fois reconnue l'innocence de ce dernier, il faudrait poser "un certain nombre de questions", sur "le rôle de la chaîne Accor" ou "de la direction de l'hôtel" Sofitel. Réfutant l'hypothèse d'un "complot", il a toutefois jugé que l'ex-patron du FMI avait été victime d'un "piège".

 

On rappellait également au PS les premiers tweets émis, rapidement, par un militant UMP sur l'affaire.  

 

L'Elysée s'est refusé à tout commentaire tandis que le groupe Accor a nié "formellement" toute intervention de ses dirigeants dans l'affaire DSK, estimant que les propos tenus pourraient être "diffamatoires". La DCRI a elle affirmé ne s'être jamais occupée de l'affaire DSK. 

 

Egalement interrogé dimanche sur l'hypothèse d'un complot, le patron du MoDem François Bayrou ne l'a pas catégoriquement écartée: "Je n'y croyais pas une seconde (...) Aujourd'hui, je ne sais plus". 

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