Sexe et politique : la même came ?

Publié le par Gérard

La vie sexuelle des politiques est-elle particulière ? Les spécialistes ne sont pas d'accord.

DSK et son épouse Anne Sinclair/
DSK et son épouse Anne Sinclair/ | Montage Le Post d'après MAXPPP

Les hommes politiques jouissent d'une réputation sulfureuse en matière de moeurs. Le penchant de Dominique Strauss-Kahn pour les femmes était connu. En 2006, les journalistes Christophe Dubois et Christophe Deloire lui avaient consacré un chapitre de leur livre à succès Sexus politicus, dédié au rapport particulier des hommes politique au sexe. Ils concluaient au sujet de DSK : "Son art de la séduction qui confine à l'obsession n'a d'égal chez lui que son habileté intellectuelle, ce qui en fait une cible de choix pour ses adversaires".

Au lendemain de l''interpellation de Dominique Strauss-Kahn pour tentative de viol, les journaux tentent de décrypter la personnalité de ce celui qu'ils s'accordent tous à décrire comme un "séducteur invétéré" voire même "jusqu'à l'inconscience". Se pose vite la question du rapport entre sexe et politique. Et les différents spécialistes interviewés ne partagent pas exactement le même point de vue.

Hommes politique et charcutiers, même combat ?

Après avoir lu une interview croisée dans France Soir on a les idées moins claires qu'en ouvrant le journal. Pour le psychiatre et psychanalyste Jean-Pierre Friedman, auteur du Pouvoir et des hommes, "le pouvoir et le sexe, c'est la même libido". Il explique que "la pulsion de la prise de pouvoir et la pulsion sexuelle coexistent depuis longtemps dans l'histoire politique de notre pays". Mais il estime qu'un passage à l'acte de DSK lui "semble ahurissant ".

Michel Lejoyeux psychiatre spécialiste de l'addiction et auteur des Secrets de nos comportements, rappelle lui qu' "aucune étude n'a démontré que les hommes politiques ont un comportement sexuel différent des charcutiers".

Un Rubicon entre l'addiction à l'agression ?

Dans Libération, le psychiatre Laurent Karila, qui a ouvert la première consultation consacrée à l'addiction sexuelle, estime lui aussi que "l'addiction au sexe n'a rien à voir avec le pouvoir". Il explique aussi que la séduction pathologique n'a rien à voir avec l'agression sexuelle. "Aussi, de dire qu'un séducteur pathologique puisse développer des capacités agressives, cela nous paraît un peu bizarre d'un point de vue scientifique".

Le Parisien a aussi intervewé Laurent Karila qui décrit : "un 'sex addict' ne dépasse jamais le cadre de la loi. Il peut de montrer pressant, on peut même se sentir harcelé, mais il n'ira pas jusqu'à l'agression sexuelle ou le viol."

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