Niveau de vie de la population d'un pays.

Publié le par Gérard

1.1               Définitions et valeurs pour la France

Le niveau de vie est une moyenne définie à partir du revenu disponible, pour un individu ou un ménage : voir successivement les définitions de l'INSEE :

§   Revenu disponible d'un ménage

§   Unités de consommation

§   Niveau de vie d'un ménage français.

 

A partir du revenu disponible 2004 de chacun des 24 837 000 ménages français [1], on peut calculer :

§   Un revenu moyen, en divisant la somme des revenus disponibles, 718 660 millions d'euros, par le nombre de ménages, 24 837 ; on trouve 28 935 € par ménage.

§   Un revenu médian, tel que 50 % des ménages aient un revenu inférieur et 50 % un revenu supérieur ; on trouve 24 599 € par ménage.

 

Pour calculer le revenu médian il faut classer les revenus des ménages en ordre croissant et compter le nombre de revenus depuis le 1er (le plus faible) jusqu'à ce qu'on ait atteint la moitié du nombre total de ménages. Les revenus ainsi classés constituent une distribution de la fonction "revenu disponible d'un ménage" en fonction de la variable "rang", qui varie de 1 à 24 837 000.

 

Comme il n'est pas pratique d'utiliser la variable "rang", on la remplace par une variable appelée "décile" comme suit : on regroupe les diverses valeurs du rang en 10 classes de même nombre de revenus, le 1/10 de la population soit 2 483 700 revenus :

§   La classe 1, appelée "p10" ou 1er décile, comprend les 10 % de revenus les plus faibles ;

§   La classe 2, appelée "p20" ou 2ème décile, comprend les 10 % de revenus suivants ;

§   …..

§   La classe 10, appelée "p100" ou dernier décile, comprend les derniers 10 % des revenus.

 

En fait, on prend l'habitude de considérer que :

§   p10 est une valeur de la fonction revenu disponible égale au revenu le plus important du 1ère décile ;

§   p20 est le revenu le plus important du 2ème décile… et p100 est le revenu le plus important du dernier décile (et de la distribution des revenus).

 

Le revenu médian est alors, par définition, égal à p50. On a ainsi remplacé la variable rang par la variable limite supérieure de décile, qui est une valeur de la fonction revenu disponible égale successivement à p10, p20, etc.

 

Il n'y a pas de raison de considérer une partition des revenus en classes de même nombre de revenus. On peut ainsi ajouter, entre p90 et p100, une classe définie par p95, telle que 95 % des revenus soient inférieurs à p95. On peut aussi partitionner la population des revenus en 100 classes appelées centiles : p01, p02… p99, p100.

      On appelle quantiles les diverses classes retenues dans un partitionnement, dont certaines sont des déciles, d'autres des centiles, etc. Ces opérations de partitionnement de la population des revenus sont résumées ici.

 

Voici, par exemple, les limites de classe de la population des revenus disponibles des ménages français en 2004 citées par [1] :

 

Le revenu médian d'un ménage est donc p50 = 24 599 €. Le dernier quantile, p100, n'est pas défini dans la table ci-dessus car, par convention, il comprend tous les revenus supérieurs à p95 sans limite de montant.

 

Pour décrire une population, on peut aussi remplacer la fonction revenu disponible par la fonction proportion de l'effectif de chaque classe de revenus disponibles correspondant à chaque quantile par rapport à l'effectif total. C'est ce que l'on a fait pour les fonctions revenu disponible et niveau de vie dans le graphique ci-dessous, issu de [2] :

 

 

image001.gif

France 2004 : distribution des revenus disponibles des ménages
et des niveaux de vie des individus

 

 

Les niveaux de vie individuels français se déduisant des revenus des ménages par division par le nombre d'UC, sont adonc automatiquement inférieurs.

 

On voit qu'en France, comme dans tous les pays, il y a beaucoup de revenus et niveaux de vie modestes (plus d'un tiers des niveaux de vie est compris entre 1000 € et 1500 €) et peu de revenus et niveaux de vie élevés : les distributions sont asymétriques. C'est pourquoi :

§   la médiane des revenus par ménage, 24 599 € (2050 € par mois), n'est pas égale à la moyenne, 28 935 € (2411 € par mois) ;

§   la médiane des revenus individuels [7], 15 766 € (1314 € par mois), n'est pas égale à la moyenne, 18 030 € (1503 € par mois).

1.2               Définitions et valeurs pour les Etats-Unis

Lecture dans [5] du revenu disponible par personne au 01/07/2004 (milieu de l'année 2004) : $29 222.

 

Le revenu disponible par personne n'est pas calculé de la même façon aux Etats-Unis qu'en France. Aux Etats-Unis on divise le revenu disponible total des Américains par la population (294.003 millions en juillet 2004 [5]), alors qu'en France le revenu disponible par personne est calculé à partir de celui des ménages.

1.3               Comparaison des niveaux de vie Etats-Unis / France

Il faut tenir compte :

§   de la parité euro/dollar en 2004 ;

§   du coût d'un même panier de produits et services achetés par des consommateurs aux Etats-Unis et en France ;

§   des revenus disponibles nets par personne calculés dans les deux pays.

 

D'après [8], en 2004 1 $ avait le pouvoir d'achat de 0.914 €.

 

D'où le pouvoir d'achat en euros du revenu disponible individuel américain 2004 : 29222*0.914 = 26709 € (en euros 2004).

 

D'où la comparaison des niveaux de vie : 26709 / 18030 = 1.48.

En 2004, l'Américain moyen avait un niveau de vie 48 % plus élevé que le Français moyen, compte tenu du taux de change euro/dollar et des prix d'un même panier de biens et services acheté dans les deux pays.

 

Certaines dépenses (comme le logement) étant réparties entre davantage de personnes aux Etats-Unis qu'en France (2.6 personnes par ménage contre 2.44), le niveau de vie relatif est encore un peu plus élevé aux Etats-Unis par rapport à la France. On peut donc estimer que le niveau de vie moyen aux Etats-Unis en 2004 était 50 % plus élevé qu'en France.

Les économistes comparent les niveaux de vie de deux pays de richesses comparables grâce au rapport de leurs "PIB par habitant à parité de pouvoir d'achat".

§   Le PIB par habitant d'un pays est la valeur des biens et services produits dans le pays en une année donnée - ici 2004 - diminuée de la valeur des biens et services consommés pour les produire, le résultat étant ensuite divisé par le nombre d'habitants du pays cette année-là :

·          Valeur Hors Taxes des biens et services vendus dans le pays

·          - valeur Hors Taxes des biens et services consommés pour les produire

·          + impôts sur les produits

·          - subventions sur les produits

·          résultat divisé par le nombre d'habitants.

§   La parité de pouvoir d'achat est définie par [8] ; en 2004 1 $ avait le pouvoir d'achat de 0.914 €.

 

Les PIB par habitant à parité de pouvoir d'achat de la France, $29 600, et des Etats-Unis, $41 600, sont donnés pour 2005 par [9] ; nous nous en contenterons en l'absence de données pour 2004. Leur rapport est 41600 / 29600 = 1.41. Ce rapport est très proche de la valeur de 1.48 obtenue précédemment pour 2004, bien qu'il ne tienne compte ni des impôts ni des transferts sociaux. L'explication est simple : dans chaque pays, les impôts et taxes prélevés sur certaines personnes sont en majeure partie redistribués à d'autres sous forme de rémunérations et transferts sociaux ; leur influence disparaît donc lorsqu'on considère des moyennes de revenu disponible.

 

La comparaison des niveaux de vie ne doit pas être effectuée entre pays de richesses trop différentes, par exemple entre la France et Haïti (un pays assez pauvre, puisque son PIB par habitant à parité de pouvoir d'achat 2005 est de $1700, c'est-à-dire 17 fois plus faible que celui de la France). Les gens vivent de manière tellement différente que la comparaison n'aurait pas de sens.

1.4               Evolution des revenus en France et aux Etats-Unis

Les moyennes précédentes ne donnent pas une idée de la répartition des revenus dans chacun des pays. C'est d'autant plus important que :

§   Chacun des deux effectue des transferts sociaux, subventions qui diffèrent selon les catégories bénéficiaires ;

§   Les sommes transférées proviennent d'impôts dont la répartition varie avec l'origine et le montant des revenus ;

§   La répartition des subventions et des impôts varie dans le temps, impactant le niveau de vie des divers déciles de la population comme le montre le graphique du paragraphe suivant, issu de [2].

Source : [2] (novembre 2006).

 

image002.gif

France : évolution réelle du niveau de vie moyen entre 1996 et 2004
pour chaque décile de population

 

 

On voit qu'entre 1996 et 2004 le niveau de vie médian a progressé de 12 %, c'est-à-dire 1.4 % en moyenne par an. Par contre, les salaires après prélèvements sociaux - qui ne constituent qu'une partie des ressources comprises dans le niveau de vie - n'ont pour ainsi dire pas varié : ils ont augmenté en euros constants de 0.6 % en moyenne annuelle de 1998 à 2004 dans le secteur public et semi-public, et de 0.3 % dans la fonction publique d'Etat : les salaires français stagnent donc depuis longtemps.

Source : [27].

Le graphique ci-dessous montre que les prestations sociales représentent plus de 35 % du revenu des 10 % des ménages qui gagnent le moins :

 

 

image003.gif

Pourcentage des prestations dans le revenu avant impôts selon les déciles

 

 

Le graphique suivant montre la croissance considérable de la pression fiscale sur les ménages (TVA, taxes sur les carburants, etc. non comprises) avec le revenu :

 

 

image004.gif

Pourcentage de pression fiscale selon les déciles et les centiles

 

 

Noter que les ménages les plus modestes ne paient même pas d'impôt sur le revenu.

Il y a eu un gros effort en faveur des catégories les plus défavorisées. Cet effort est le résultat de la politique de nos gouvernements successifs, qui imposent chaque année un « coup de pouce au SMIC », dont les conséquences se répercutent dans les divers salaires un peu supérieurs, qui augmentent eux aussi pour maintenir un écart de rémunération censé traduire une valeur plus importante du travail effectué. En plus, les revenus modestes ont bénéficié de revalorisations de prestations sociales et de primes constituant des « impôts négatifs ».

 

Les autres conséquences des coups de pouce au SMIC sont très négatives :

§   Comme ils sont décidés autoritairement par le gouvernement, ils ne tiennent pas compte du contexte économique, notamment du besoin de compétitivité des entreprises. Pour beaucoup de ces entreprises, les nombreux travailleurs peu qualifiés sont ainsi devenus de plus en plus chers, ce qui les incite à délocaliser ou sous-traiter leur travail à l'étranger.

§   Le travail ainsi exporté à l'étranger crée du chômage en France, conséquence grave, et affaiblit des entreprises françaises, obligeant certaines à disparaître en licenciant encore plus.

§   La hausse forte et continue des bas salaires crée une injustice croissance à l'égard des classes moyennes, qui sont incitées à s'expatrier vers des pays où leurs compétences et leurs efforts sont mieux récompensés. C'est pourquoi de très nombreux Français jeunes et dynamiques sont partis vivre au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, en Belgique, en Suisse, au Luxembourg, etc.

C'est ainsi que le décile de revenu D9, qui disposait en 2004 de moins de 50 000 € par an pour un ménage, a vu son niveau de vie stagner littéralement pendant les 8 années de 1996 à 2004, croissant de moins de 1 % par an ; pendant ce temps-là, le revenu du décile D1 progressait 2 fois plus vite, avec 20 % en 8 ans.

Il y a donc, en France, une politique délibérée et persistante d'écrasement de l'échelle des niveaux de vie. Une telle politique ne peut avoir pour origines que l'idéologie de gauche et l'électoralisme des politiciens, droite et gauche confondues.

 

Enfin, on constate aussi sur le graphique ci-dessus que les contribuables du dernier décile ont vu leurs revenus progresser de 13 % en 8 ans. Cette progression supérieure des hauts revenus se retrouve dans tous les pays avancés, du fait de deux phénomènes :

§   On paie de plus en plus les hautes compétences, parce qu'elles son rares, et ceci dans toutes les fonctions : PDG, directeur commercial, analyste financier, consultant de haut niveau, footballeur, etc. Voir les exemples américains édifiants cités dans [10].

§   Une grande partie des revenus des gens les plus riches proviennent de leurs placements en actions, comme le montre [11]. Et avec la mondialisation, la croissance des grandes sociétés a été considérable depuis une vingtaine d'années, ce qui a dopé le cours de leurs actions.

Source : [13] (août 2006)

Le graphique ci-dessous décrit l'évolution du revenu médian transferts sociaux inclus mais avant impôts, en dollars constants de 2005, des ménages américains :

 

 

image005.gif

Etats-Unis : évolution du revenu médian avant impôts des ménages de 1967 à 2005
(en dollars constants de 2005) - Noter les périodes de récession

 

 

On trouvera dans [22] une distribution des ménages par tranches de revenus 2005, avant impôts mais transferts sociaux inclus.

 

Le graphique ci-dessous permet de comparer l'évolution des salaires médians des femmes et des hommes et de leur rapport :

 

 

image006.gif

Etats-Unis : évolution du salaire médian avant impôts des salariés à plein temps
de 1960 à 2005 et du rapport des salaires des femmes par rapport aux hommes

 

 

On voit que :

§   En dollars constants de 2005 et avant impôts, les salaires des hommes n'ont pas changé depuis plus de 30 ans ; cette stagnation est beaucoup plus importante que celle observée en France, en valeur comme en durée.

§   Les salaires des femmes, inférieurs à ceux des hommes, rattrapent peu à peu ces derniers depuis 25 ans.

§   Avant impôts, le revenu médian des ménages américains a augmenté pendant que les salaires des hommes stagnaient, d'une part parce que les femmes gagnent de plus en plus, et d'autre part parce que le revenu des ménages comprend aussi des revenus de placements, notamment en actions, dont les cours ont beaucoup progressé, comme l'explique [11].

 

Selon les chiffres publiés en novembre 2005 [24], le pouvoir d'achat des consommateurs américains a augmenté de 2.2 % depuis mi-2004, soit un rythme de 1 % par an.

Les inégalités de revenu ne sont qu'un aspect du problème social des inégalités. Pour une discussion de ce dernier, voir [23].

2.1               Evaluation des inégalités avec un histogramme de quantiles

Le document [18] montre l'évolution entre 1979 et 2002 de la part du revenu total des ménages américains, avant impôts (histogramme du haut) et après (histogramme du bas) :

 

 

Ces histogrammes représentent les classes successives p20, p40, p60, p80, p90, p95, p99 et p100. Il y a bien un effet redistributeur des impôts en faveur des catégories les moins fortunées, mais il est modeste.

 

 

 

L'histogramme ci-dessous compare les pourcentages du revenu total 2002 après impôts en France et aux Etats-Unis :

 

 

image008.gif

 

 

On voit que les parts des diverses classes sont comparables en France et aux Etats-Unis, sauf celle de la classe des "plus de 90 %", où l'écart en faveur des Etats-Unis est important.

 

Enfin, les données de l'étude [19] nous permettent d'appréhender la décomposition des très hauts revenus américains par origine en 2004 :

 

 

Quantiles

Salaires et honoraires

Revenus
d'entreprise

Dividendes
d'actions

Intérêts de
placements

Loyers

Total
%

P99-99.5

72.7

19.2

3.8

2.3

1.8

99.8*

P99.5-99.9

63.9

25.9

4.9

2.9

2.4

100

P99.9-99.99

51.7

34.3

6.8

4.4

3.0

100.2*

P99.99-100

44.4

35.3

10.7

7.0

3.3

100.7*

Décomposition des hauts et très hauts revenus américains par origine
(il y a quelques erreurs d'arrondi signalées par un " * ")

 

 

Il est intéressant de constater que pour tous les revenus jusqu'à p99.99 inclus ce sont les salaires qui constituent l'essentiel : il s'agit de gens dont le talent, les capacités et l'ardeur au travail sont généreusement récompensées. Par contre, les revenus de la catégorie P99.99-100 reçoivent plus de leurs entreprises, actions, placements et loyers que de leur salaire.

2.2               Un indicateur synthétique d'inégalités, l'indice de Gini

On dispose d'un indicateur, nombre sans dimension qui à lui seul donne une idée de l'écrasement ou de l'étalement relatifs de la distribution des revenus ou des niveaux de vie d'une population, l'indice (ou nombre) de Gini. Cet indice se construit à partir d'une représentation graphique de la distribution des revenus, la courbe de Lorenz. Pour comprendre la suite de ce texte, il faut donc lire le court texte [12], qui présente ces notions.

2.3               Courbe de Lorenz et indice de Gini des revenus français

A partir des statistiques de l'INSEE [1] on peut construire la courbe de Lorenz de la distribution des revenus disponibles des ménages français en 2004 ci-dessous :

 

 

image009.gif

Courbe de Lorenz des revenus disponibles des ménages français
En abscisses : part de la population totale - En ordonnées : part du revenu total

 

 

L'indice de Gini est défini comme le rapport de deux aires : aire de la lentille entre la droite des revenus égaux et la courbe de Lorenz / aire du triangle rouge (qui vaut toujours 0.5).

 

En 2004 l'indice de Gini des revenus disponibles des ménages français valait 0.268, après avoir constamment baissé depuis 1970.

2.4               Sources d'inégalités en France

Voici deux citations du rapport [26] :

§   Page 210 :

"La principale source d’inégalités des revenus est l’instabilité et l’insécurité de l’emploi. Si, pour une large partie de la population en âge de travailler, l’emploi est à temps plein et stable, une autre partie (les jeunes, les moins qualifiés notamment) cumule instabilité de l’emploi et faible taux de rémunération, multipliant ainsi le niveau des inégalités de revenu. Par ailleurs, pour les personnes largement avancées dans la vie active, la perte d’un emploi occupé depuis de nombreuses années, mais aussi l’interruption contrainte d’une activité non-salariée, constituent souvent des drames d’autant plus graves que la perspective de retrouver un emploi s’amenuise dès que l’on approche de ce qu’on tend à appeler les seniors."

§   Page 211 :

"Une seconde source d’inégalités des revenus salariaux tient au travail à temps partiel. Certes, une partie de l’emploi à temps partiel résulte d’arbitrages privés. Toutefois, une forte proportion de temps partiel ne résulte pas de tels arbitrages, mais de l’impossibilité de trouver un emploi de durée du travail suffisante."

"Si l’on ajoute l’impact de l’instabilité de l’emploi sur nombre d’éléments de la protection sociale complémentaire, sur l’accès au logement locatif ou aux prêts bancaires, il apparaît bien que l’un des points cruciaux de la lutte contre les inégalités, ou plus exactement de l’accès à des niveaux de vie plus décents, renvoie au thème de la sécurisation des parcours professionnels."

2.5               Evolution des inégalités en France et aux Etats-Unis

La tendance actuelle, due à la mondialisation, est à une accentuation des inégalités de revenus. Ce phénomène est analysé dans [11].

 

Source de ce qui suit : [15].

 

Une illustration du phénomène de croissance des inégalités de revenus aux Etats-Unis est donnée par [11] pour les hauts et très hauts revenus :

      Selon [16], pendant les 29 années de 1972 et 2001, les revenus des Américains qui reçoivent le plus ont augmenté selon le quantile comme suit :

 

 

Quantile
de revenu

Accroissement
en 29 ans (%)

Accroissement
moyen annuel

90

34 %

1.0 %

99

87 %

2.2 %

99.9

181 %

3.6 %

99.99

497 %

6.3 %

Croissance des revenus des Américains selon le quantile

 

 

D'après [17], en 2005 le centile 99 correspond à un revenu de $402 306, le quantile 99.9 à $1 672 726 et - selon les calculs de l'économiste Krugman - le quantile 99.99 à plus de $6 millions. L'explication de ces croissances spectaculaires est donnée dans [11].

 

En France, l'effet redistributif des transferts sociaux, les impôts sur le revenu inexistants pour les bas revenus et qui augmentent vite avec ces revenus, tout cela fait que la dispersion des revenus disponibles est encore plus faible que celle des revenus avant impôts, comme on le voit sur le graphique des revenus disponibles par UC ci-dessous, issu de [14] :

 

 

image011.gif

 

 

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E
<br /> <br /> Salut,<br /> <br /> <br /> Excellent article,très complet.  <br /> <br /> <br /> bon jeudi.<br /> <br /> <br /> ema2100.<br /> <br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> Merci Ema c'est très gentil Dire que moi j'ai un paquet de réponse à te faire sur tes articles mais je suis trop crevé. Bises<br /> <br /> <br /> <br />