Le vieil homme incarcéré pour avoir tiré sur les cambrioleuses: "On devrait le remettre en liberté"

Publié le par Gérard

Nissan-lez-Enserune, près de Béziers, devant la maison du septugénaire qui a tiré sur deux cambrioleuses.

Nissan-lez-Enserune, près de Béziers, devant la maison du septugénaire qui a tiré sur deux cambrioleuses.
Max PPP


C'est demain, mercredi, que nous saurons si René Galinier sera libre ou s'il restera en détention provisoire. René Galinier, c'est ce septuagénaire qui a tiré sur 2 cambrioleuses qui s'étaient introduites dans sa maison à Nissan-lez-Enserune, près de Béziers, dans l'Hérault, le 5 août dernier.

Les deux jeunes cambrioleuses ont été gravement blessées. Leurs vies ne sont plus en danger, a précisé ce matin l'avocat général.

Depuis René Galinier, 73 ans, a été mis en examen puis incarcéré à la maison d'arrêt de Béziers, pour tentative d'homicides volontaires.

Son incarcération provoque de nombreuses réactions de solidarité avec le retraité, de la part des habitants du village.

Un comité de soutien s'est monté pour soutenir le vieil homme et la pétition rassemble 5.900 signatures sur le papier et et 6.500 signature sur Internet, selon Le Figaro.

Depuis le procureur de Béziers a reçu des représentants du comité de soutien à René Gallinier. Mais il est resté inflexible. La détention de René est justifiée, et l'argument de légitime défense ne tient pas. "Au moment où il a fait usage de son arme à feu, monsieur Galinier n'était pas précisément en danger", a expliqué Patrick Mathé au journal régional Midi Libre.

Sur Le Post, l'avocat du septuagénaire Me Josy-Jean Bousquet, se dit "modérément confiant" à la veille de la décision de remise en liberté ou de maintien en détention de son client.

Comment réagissez-vous à la réquisaition de l'avocat général?
"Compte tenu de la décision qui a été prise par le juge de la liberté et de la détention, je m'attendais un peu à ce que le parquet prenne des réquisitions dans le même sens. Ce qui me surprend un peu plus, c'est qu'on ait pris en compte des éléments concernant la légitime défense ou des choses de cet ordre qui sont évoquées devant la juridiction du jugement mais dont on ne doit pas débattre devant la chambre d'instruction."

Pourquoi défendez-vous la libération de René Galinier?
"On doit maintenir en détention si les conditions de l'instruction ne peuvent pas se dérouler normalement sans le maintien en détention. Il ne faut pas oublier que la liberté est la règle, la détention l'exception. Il faut des conditions particulières pour maintenir en détention. S'il y a risques de pression, de concertation, de réitération, de trouble important à l'ordre public. Aucune de ces conditions n'existe en l'espèce. Pour le trouble, c'est d'ailleurs le contraire. C'est le village de Nissan-lez-Ensérune qui est troublé par l'incarcération de mon client."

Dans quel état d'esprit se trouve votre client?
"Mon client est très mal. D'ailleurs, il n'est pas venu ce matin parce qu'il n'est pas en état de venir et parce qu'il est attéré par cette situation. Sur le coup il a eu très peur et il a estimé qu'il n'y avait pas d'autre issue que de tirer. Mais rétrospectivement, en pensant qu'il aurait pu tuer ces jeunes femmes, il est très affecté par cette situation. Et nous sommes soulagés que ces deux jeunes femmes soient hors de danger, comme nous l'a dit l'avocat général."

Pour l'avocat général, il faut maintenir votre client en détention pour que "les passions s'apaisent". Qu'en pensez-vous?
"Quelles passions? Il y a eu un comité de soutien pour mon client, c'est vrai. Mais ce matin, il n'y avait que 2 personnes. Elles sont restées assises au fond de la salle, qui sont reparties après. Il n'y a pas de tension, ni de pression de quiconque sur la justice. Le comité de soutien, c'est pour soutenir René Galinier, pour lui dire: 'on est là, on ne t'oublie pas'."

L'argument de l'avocat général ne vous semble pas fondé?
"Selon l'avocat général, le caractère médiatisé de cette affaire troublerait l'ordre public car tout le monde en parlerait. Mais je crois que c'est le rôle de la presse d'informer la population. Ça ne trouble rien du tout, c'est le métier des journalistes."

Pensez-vous que votre client sera libéré demain?
"Je suis modérément confiant parce qu'on ne sait jamais ce qu'il peut être décidé mais je considère qu'on devrait le remettre en liberté en l'état des éléments du dossier. Légitime défense ou pas, ça se décidera plus tard. Et je le discuterai encore et encore."

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L
<br /> <br /> bonsoir Gérard<br /> entendu sur RTL radio ce soir - pas de remise en liberté -<br /> un comble - il faut se laisser dévaliser !  la caillra a raison -<br /> je suis de tout coeur avec cet homme --<br /> il a raison -<br /> bises   lady marianne<br /> <br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> et oui il a raison mais quand le procureur de Sarkozy ne veut pas le laisser sortir de prison Dans quel pays on vit Bises Lydie<br /> <br /> <br /> <br />