Pourquoi nos députés rechignent à se battre pour les régimes spéciaux de retraite !.

Publié le par Gérard STEPHAN

Ces régimes spéciaux auxquels on ne touche pas !

     18 septembre 2006  date de parturion de cet article

     Il faudra aussi interroger ceux qui votent les lois, nos députés et
sénateurs, qui, eux, ont des régimes spéciaux bien plus avantageux.

     En effet, à  l'Assemblée nationale, les années de travail comptent
double. Un mandat de cinq ans est assimilé à  dix années d'activité.


     Pour financer ce régime de retraite très favorable, les députés
versent 20% de leur indemnité avec cependant 5% de prime par enfant. Pour
peu que l'élu(e) ait quatre enfants, comme Madame Royal par exemple, faites
les comptes.


     Quelques chiffres.


     Ainsi, après un premier mandat de cinq ans, un député perçoit une
retraite mensuelle de 1581 euros ; pour un sénateur (mandat de neuf ans), la
retraite est de 2827 euros.


     Après un deuxième mandat de 5 ans, il peut prétendre à une retraite
mensuelle de 3162 euros et après un troisième à 4743 euros.


     On conçoit qu'ils n'envisagent pas d'arrêter trop tôt et qu'ils
s'accrochent à leur fonction.

     Mais comme rien n'est trop beau, les députés peuvent cumuler leurs
pensions avec celles provenant d'autres activités et autres mandats tels que
maire, conseiller général ou régional, ministre...


     Donc on voit que des députés de droite comme certains de gauche qui
ont accompagné depuis des années les politiques libérales de l'Etat et du
patronat en votant des lois scélérates, ont plus de droits que les salariés
du public ou du privé.


     Alors, rêvons un peu. Un député peut prétendre à sa retraite à l'age
de 55 ans, un sénateur à l'age de 53ans, et a donc dès ce moment, des
revenus suffisants pour vivre convenablement et pourrait faire, comme un bon
nombre de retraités des autres professions qui travaillent gratuitement dans
les associations, des prestations bénévoles en abandonnant ces indemnités
qui participent elles aussi au trou de la sécurité dont on nous rebat les
oreilles depuis des décennies.

     Ne serait-ce pas là un geste citoyen qui pourrait en suggérer d'autres
et qui montrerait que faire les lois dénote une volonté d'oeuvrer pour le
bien de tous ?

     Je rêve donc, mais je garderai les pieds sur terre en 2007.


     Jean FEIX

     Article paru dans "LE PATRIOTE DE L'ARIEGE"

     A faire suivre à vos amis internautes

Polémique autour de la réforme des régimes spéciaux des retraites

François Fillon, conseiller politique de Nicolas Sarkozy, a déclaré en début de semaine dans un entretien accordé au Parisien-Aujourd'hui en France, la nécessité de reformer les régimes spéciaux de retraites en cas de victoire en 2007, suscitant des remous à droite et de la colère à gauche.
Polémique autour de la réforme des régimes spéciaux des retraites
François Fillon, déjà à l'origine de la réforme des retraites de 2003 alors qu'il était ministre des Affaires sociales, a indiqué mardi dernier, que les retraites spéciales devraient être réformées en cas de victoire de la droite en 2007, et que « cela figurera dans le projet de l'UMP ». Annonce qui a engendré des remous aussi bien chez ses confrères de droite que chez ses adversaires de gauche.

On estime qu'en France, cinq millions de personnes bénéficient de ces régimes spéciaux de retraites. Parmi elles, on trouve des salariés de la SNCF, de la RATP, de GDF, de la Banque de France, les marins, les clercs de notaire ou encore le personnel de l'Opéra de Paris. Ces régimes permettent généralement des départs en retraite à 55 ans, voire 50 ans dans certains cas.

La présidente (CGC) de la Caisse nationale d'assurance-vieillesse (CNAV), Danièle Karniewicz, s'est déclarée « tout à fait » d'accord avec François Fillon. « Je pense qu'il pose la question et que la question est effectivement à poser. C'est une réalité dans ce pays » tout en soulignant qu'il s'agit là d'un dossier explosif. Elle estime par ailleurs qu'en période électorale, il faut que la question des retraites soit au cœur de la campagne.

L'UDF se dit favorable à une telle réforme mais précise cependant que cette annonce intervient alors que l'UMP est au gouvernement depuis cinq ans.

Du côté du Mouvement pour la France (MPF), parti de Philippe de Villiers, on précise que les « régimes spéciaux de retraite doivent être réformés » tout en soulignant que si Nicolas Sarkozy « souhaitait réellement réformer les régimes spéciaux, il aurait déjà pu le faire ».

A gauche, le président du groupe PS, évoque des propos « révélateurs d'une conception autoritaire du pouvoir » et précise qu'on « est loin du gaullisme ». Ségolène Royal dénonce une annonce « intempestive et dangereuse » et ajoute qu'un tel dossier devrait se traiter à l'issue d'une consultation générale. « Nous devrons le faire, non pas en dénonçant du doigt un certain nombre de catégories, en dressant les Français les uns contre les autres, mais en ouvrant une consultation générale avec les organisations syndicales », a-t-elle ajouté. Elle estime par ailleurs qu'il existe des inégalités plus criantes, citant les régimes des retraites « des élus et des parlementaires ».

Marie-George Buffet (PC) juge « choquante » la volonté de remise en cause des régimes spéciaux. Arlette Laguillier (Lutte Ouvrière) considère que la droite veut « continuer à démolir la retraite de tous les salariés sans exception ».

Quant au Premier ministre Dominique de Villepin, il a appelé mercredi soir « à ne pas monter certains Français contre d'autres », en soulignant qu'il n'y avait « pas de projet du gouvernement sur les régimes spéciaux » de retraite. « Il y a un rendez-vous prévu en 2008 qui doit faire l'objet d'une très large concertation, d'un très large dialogue. Il est très important de tirer à chaque étape les leçons de l'expérience : concertation, dialogue », a-t-il ajouté.


Jeudi 14 Septembre 2006
   
 


Le clash Sarkozy-Villepin

Visiblement agacé par les interventions du Premier ministre dans la pré-campagne présidentielle, le président de l'UMP a profité jeudi d'une convention de son parti sur le logement pour annoncer qu'il réformerait les régimes spéciaux de retraites s'il était élu à l'Elysée.

Il est revenu à la charge sur toutes ses propositions, comme la suppression de la carte scolaire ou la création d'un service civil obligatoire.

De retour des Etats-Unis, Nicolas Sarkozy -qui devait également s'exprimer dans la soirée sur France-2- n'a pas tardé à répliquer aux critiques de Dominique de Villepin sur ses propositions, formulées la veille par le Premier ministre à Montlhéry (Essonne). Au début de son discours de clôture de la convention UMP sur le logement, le ministre de l'Intérieur est sorti de son texte écrit pour répondre point par point.

Alors que Dominique de Villepin l'avait mis en garde contre la réforme des régimes spéciaux proposée par François Fillon, qui risque selon lui de «monter certains Français contre d'autres», M. Sarkozy est allé encore plus loin que son conseiller politique. «Nous ferons la réforme, parce que la réforme doit être faite», a lancé le président de l'UMP. «J'ai un engagement devant les Français: c'est parce que nous aurons tout dit avant que nous ferons tout après», a ajouté M. Sarkozy.

Il a précisé qu'il demanderait au Conseil d'orientation des retraites (COR) de «faire un constat» et de «tracer des pistes» sur des propositions de réforme, qui seraient ensuite mises en discussion avec les partenaires sociaux.

«Je sais d'expérience qu'une bonne réforme est une réforme qui est concertée», a expliqué le président de l'UMP, en disant qu'il ne considérait pas les syndicats «comme des adversaires, mais comme des femmes et des hommes responsables et raisonnables».

Nicolas Sarkozy a renouvelé son soutien à M. Fillon, qui a relancé cette semaine le débat sur la réforme des régimes spéciaux en souhaitant que cette proposition figure dans le projet de l'UMP pour les élections de 2007. «Le courage en politique, c'est de dire aux Français la vérité», a-t-il lancé devant l'intéressé, présent dans la salle.

Le président de l'UMP a persisté et signé dans sa proposition d'un service civique obligatoire pour tous les jeunes de 18 à 30 ans, critiquée mercredi par le Premier ministre. Il a estimé que le service civil volontaire proposé par le gouvernement risquait de conduire à une «société à deux vitesses».

«Si ce n'est pas obligatoire, ce sera comme toujours: il y aura les fils et les filles de bonne famille qui seront exonérés et les autres qui le feront», a fait valoir le président de l'UMP.

M. Sarkozy est également revenu à la charge sur sa proposition de supprimer la carte scolaire, que Dominique de Villepin souhaite seulement aménager après une concertation. «Il est normal que chacun puisse librement choisir l'école dans laquelle il veut mettre son enfant», a-t-il lancé. «A quoi sert la liberté si on n'a pas le droit de choisir l'école de ses enfants?».

Sans le nommer, le président de l'UMP a minimisé ses désaccords avec le Premier ministre, en y voyant «le signe de la vitalité d'une formation politique où on ne pratique pas la pensée unique».

«Le débat nous enrichit, et la diversité, nous ne devons pas en avoir peur. Je le dis pour le logement et je le dis pour d'autres sujets», a-t-il expliqué.

Ces désaccords mis sur la place publique traduisent néanmoins un regain de tension entre Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin, loin de l'image de rassemblement que les deux hommes avaient voulu donner au début du mois à Marseille. Les déclarations du président de l'UMP lors de son voyage aux Etats-Unis critiquant la diplomatie française ont contribué à ce climat.

Source: AP
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