Ségolène veut «plus de respect»

Publié le par Gérard STEPHAN

Chahutée lors du débat au Zénith jeudi soir
Chahutée lors du débat au Zénith jeudi soir, elle a estimé qu'il fallait que «chacun calme ses troupes» et a affirmé qu'elle était la seule «à ne pas critiquer les autres»  comme vous avez pu l'entendre dans la vidéo de mon article précédent où je ressents dans la voix de Ségolène, je ne me trompe pas, de l'amertume car elle répond ce qui se comprend, la gorge serrée. J'en veux à cette population de parisiens qui n'ont aucun respect qui ont répondu présents à l'appel de Laurent Fabius, ce renégat qui va le payer cher dans son blog, je vous le dis.

La primaire socialiste n'est pas un long fleuve tranquille devant déboucher sur l'investiture de Ségolène Royal.

Déjà, lors de leur deuxième débat télévisé, mardi soir, les trois prétendants, Laurent Fabius, Ségolène Royal et Dominique Strauss-Kahn, avaient franchement affiché leurs différences, quelles soient sur «les jurys populaires» devant contrôler les élus, chers à la députée des Deux-Sèvres, la carte scolaire ou l'immigration. Jeudi soir, Au Zéntih de Paris, devant quelque 6 000 militants, le ton est monté d'un cran, avec forces sifflets, lazzis ou applaudissements.

Le hic, c'est que c'est Ségolène Royal qui a été la plus conspuée. Et dès vendredi matin, elle a demandé à ses challengers plus de «respect mutuel». «Je crois qu'il faut que chacun calme ses troupes. En tout cas, les miennes ont respecté les autres», a assuré la favorite des sondages pour l'investiture sur France Info.

Dès l'organisation des primaires, la présidente de la région Poitou-Charentes avait émis de sérieux doutes sur la tenue de débats télévisés ou devant les militants. Le meeting houleux du Zénith la conforte sans doute dans ses réticences. Elle avait alors évoqué la mise en route de «la machine à perdre». Elle avait prévenu qu'elle ne participerait pas à des «débats détournés» où elle pourrait être «ballottée».

«J'observe que je suis la seule depuis le début de ce processus qui ne critique jamais les autres, qui ne déforme jamais leurs propos», a-t-elle expliqué vendredi matin. Manière de rappeler ses advseraires à plus de retenue et à se concentrer sur le futur combat contre la droite, plutôt que s'arrêter à des polémiques internes.

Elle a donc appelé «pour recoller les morceaux» à un vote «massif» des militants, le 16 novembre, date du premier tour de la primaire. Soulignant, loin d'être ingénue, que «c'est mieux d'être élu au premier tour, quelles que soient les élections»...

Ses partisans sont n'ont pas laissé passé le hourvari du Zénith pour ramener ses rivaux à un archaïsme surrané. L'ancien Verts Christophe Girard, membre du conseil politique de Ségolène Royal et adjoint (PS) au maire de Paris chargé de la Culture, a ainsi déploré le retour «de vieilles pratiques politiciennes bien organisées».

Pour autant, ni Laurent Fabius, ni Dominique Strauss-Kahn n'entendent se laisser ramener à leurs turpitudes. «Je pense qu'aucun de nous n'a peur du peuple», a déclaré vendredi l'ancien Premier ministre sur Europe 1, lui-même chahuté par une salle majoritairement favorable à DSK. «Evidemment ça ne peut pas dérouler dans un silence de cathédrale», a-t-il ajouté.

Quant à Dominique Strauss-Kahn, il l'a joué faussement modeste. Dès jeudi soir, à la fin du meeting, il a dit s'est «senti un peu chez (lui) parce qu'on est en Ile-de-France». Quant aux huées, le député du Val d'Oise, le faux-cul, a feint l'ignorance: «Je n'ai pas tellement entendu de sifflets, ou alors c'était au moment où j'étais assis peut-être». C'est-à-dire quand ses concurrents étaient à la tribune...

Publié dans Ségolène Royal

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