Les idées vertes de Ségolène Royal.

Publié le par Gérard

"La taxe carbone, c'est un nouvel impôt qui va dégoûter les citoyens de l'écologie".
Depuis vendredi, Ségolène Royal n'a de cesse de tirer à boulets rouges sur le projet du
 gouvernement visant à taxer la consommation d'énergie. Mardi, à l'Assemblée nationale,
c'est pleine d'enthousiasme que la socialiste a franchi un cap et présenté des mesures
qui se veulent alternatives. "Il faut taxer les compagnies pétrolières et Total avant de taxer l
es ménages modestes qui ont besoin de leur voiture pour se déplacer", suggère la socialiste.
 Autre proposition-phare : la baisse de la TVA "autour de 0 %" sur tous les équipements et les
produits propres. Pour étayer son projet, Royal s'appuie sur son propre bilan à la tête de la
 région Poitou-Charentes.

"On est à l'avant-garde de l'expérience environnementale", se vante-t-elle avant de préconiser
un "plan massif de développement des voitures électriques" et la généralisation du système
"bonus-malus là où il y une possibilité de choix". Sa région a investi 5 millions d'euros dans
 l'entreprise Heuliez à laquelle 500 véhicules électriques ont été commandés ; et un système
 de bonus existe en Poitou-Charentes pour les foyers voulant s'équiper en chauffe-eau solaire.
(voir la lettre à Michelle et Barak OBAMA) 

"Un alibi pour les régionales" (UMP)

Dans les rangs poitevins de l'UMP, on s'agace de cette obsession écologiste de Royal.
"Finalement, l'environnement et la taxe carbone deviennent un alibi pour démarrer sa campagne
pour les régionales", souffle Pierre Gourdain, chargé de mission à l'UMP. Un alibi qui coûte
cher aux contribuables poitevins selon ses opposants. Dernier exemple en date :
 "Le lycée Kyoto à Poitiers, 100 % énergies propres, inauguré par Ségolène Royal mercredi,
 a coûté 40 millions d'euros à la région",
fustige Gourdain, proche collaborateur de
Henri de Richemont, candidat au scrutin de mars 2010.
Et la gestion de la région comme "le laboratoire de la France de demain" serait loin d'être
une réussite : à force de plaider pour la planète, "elle n'a pas trouvé de relais de croissance
économique efficace pour la région", poursuit-il.

"Ségolène Royal a une tendance un peu naturelle à dire 'moi je'. Ses mesures sont mises en
place par des 'petits soldats', dont font partie les Verts", précise Marie Legrand, la vice-présidente
 du Conseil Régional de Poitou-Charente. Mais selon l'élue des Verts, Ségolène Royal a tout de
même largement contribué à convertir sa région à l'écologie. Sur la taxe carbone ? "Ségolène Royal
a fait une boulette. Après le retour de flammes de Cécile Duflot et Daniel Cohn-Bendit, elle devrait le comprendre".
Mais rien n'est si sûr. Ségolène Royal ne se voit-elle pas comme
"la meilleure candidate écologiste à l'élection présidentielle" ?

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