Julien Dray assure "n'avoir rien à se repprocher".

Publié le par Gérard

Au cœur d'une enquête préliminaire pour abus de confiance, le député socialiste
de l'Essonne a affirmé sur Europe 1 être victime d'une «campagne systématique
pour faire de lui un autre personnage».

Six mois après l'ouverture d'une enquête préliminaire dont il est le principal intéressé,
Julien Dray est sorti pour la deuxième fois de son silence.
Après une première interview accordée début mai
au Parisien, dans laquelle il affirmait avoir «de fortes présomptions»
 sur «une manipulation»
, le député socialiste de l'Essonne a de nouveau plaidé son
 innocence, dimanche matin sur Europe 1. «Pour moi, aucun reproche n'est fondé.
 Rien ne tient. Je n'ai rien à me reprocher, a répété l'ancien président de SOS-Racisme,
au sujet de l'enquête pour abus de confiance dont il fait l'objet avec plusieurs de ses
 proches. Je n'ai commis qu'une seule erreur : faire de la politique.»

 


Julien Dray : "Je n'ai rien à me reprocher"
envoyé par Europe1fr. - L'info video en direct.

Auditionné cette semaine par les équipes de la brigade financière,
Julien Dray a affirmé de nouveau avoir «délégué» sa comptabilité personnelle
 à plusieurs de ses proches, la faute à un emploi du temps
 trop chargé par ses activités politiques. «De mars 2006 jusqu'à décembre 2008,
je n'ai fait que de la politique du matin au soir, presque à en crever.
Je me sentais investi d'une responsabilité.
Je ne voulais pas que la gauche risque humiliation du 21 avril […]
Mais pendant ce temps-là,
je n'ai pas fait attention à mon patrimoine et à mes propres affaires.»

 

«Des chiffres inventés qui ne reposent sur rien»

 

Interrogé sur la provenance de plusieurs dizaines de milliers d'euros sur ses comptes,
 Julien Dray évoque des «chiffres inventés qui ne reposent sur rien».
«Deux amis, salariés de SOS-Racisme, m'ont prêté de l'argent parce que j'en avais besoin.
C'est le prêt d'amis que je rembourse ensuite», a-t-il insisté.
Quant au fait de n'avoir procédé à aucun retrait d'argent en liquide pendant plusieurs mois,
 le ténor socialiste affirme que c'est «[s]a femme qui retire son salaire
en liquide de [leur] compte.
C'est comme ça que nous fonctionnons».

Egalement questionné sur son train de vie, Julien Dray assure «ne pas vivre au-dessus
de [s]es moyens», et «assume sa passion» pour les montres «depuis l'âge de 13 ans».
 «Je vis dans le XXe arrondissement, dans un quartier populaire. Je roule en Clio.
Ma femme a une voiture depuis onze ans. Je vais toujours au même endroit en vacances.
Ceux qui me connaissent disent plutôt que je suis mal habillé […]
J'en ai assez d'être présenté comme l'homme aux costumes Hermès,
aux chaussures rutilantes, aux grosses bagues et aux montres.»

 


Julien Dray : "Je revendique ma passion des montres"
envoyé par Europe1fr. - L'info video en direct.

Enfin, s'accordant un détour sur la situation politique actuelle, qu'il n'avait pas
commentée depuis plusieurs mois, le député socialiste a appelé la gauche à
œuvrer à un «programme commun de gouvernement», plaidant pour
«un grand rassemblement citoyen […] ouvert à tous ceux qui le
veulent, de l'extrême-gauche au MoDem».
«Le PS est aujourd'hui paralysé. Il n'arrivera pas à s'en
sortir, a insisté Julien Dray. Je n'ai pas envie de voir le PS devenir la SFIO.
Il faut ouvrir une nouvelle page».

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