Fausto Coppi, vainqueur du TDF 1952.

Publié le par Gérard

 

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Il a été le premier cycliste à remporter le Tour d'Italie et le Tour de France dans la même année, en 1949, puis en 1952.

Entre-temps, en 1951, il avait perdu son frère Serse, décédé pendant le Tour de Piémont.

Il conquiert en 1953 le titre mondial sur route à Lugano, mais déjà la malchance avait commencé à miner son activité.

Il se trouve au centre d’un scandale en raison de ses amours extraconjugales avec Giulia Occhini, restée dans l’histoire sous le nom de « Dame Blanche », et dont il eut un fils, Faustino.

Son destin fut lié à celui de son ami Raphaël Géminiani lors de leur voyage en Haute-Volta (aujourd'hui Burkina Faso) en décembre 1959 à l'occasion de la commémoration du premier anniversaire de l'acquisition de son autonomie par ce pays.

Fausto Coppi ne devait pas être du voyage mais la défection de dernière minute de Louison Bobet lui a valu un appel de Geminiani pour lui proposer la place vacante. Le séjour a été agrémenté de courses cyclistes et d'un safari pour terminer.

De retour en Europe, juste avant Noël, Fausto Coppi téléphone à Raphaël Géminiani et l'informe de la constitution d'une équipe cycliste sous l'égide de son sponsor Tricofilina, équipe qu'il veut un peu internationale. Raphaël lui avance quatre ou cinq noms. La discussion devient plus personnelle et Géminiani dit à son ami qu'il ne se sent pas bien du tout. Coppi lui répond que lui non plus, qu'il a la grippe, les amis se souhaitent un joyeux noël.

Géminiani est pris de tremblements en fin d'après midi le 25 décembre 1959, suivis d'une très forte fièvre le lendemain. D'abord soigné pour une crise hépatique, puis la jaunisse et la typhoïde, sa température grimpe à 41.6°. Le docteur Mora qui s'occupait de Géminiani ne comprenait pas, mais le hasard a voulu qu'il tombe sur le docteur Bruggière, médecin colonial, de passage à Clermont-Ferrand. Ce dernier demande si Géminiani n'a pas été en Afrique récemment, c'est ce qui l'a sauvé. Une prise de sang permet de diagnostiquer une infection parasitaire par Plasmodium falciparum, autrement dit, une malaria mortelle. Ce parasite transmis par un moustique femelle (anophèle) s'attaque aux globules rouges et faute de traitement, conduit à une mort certaine en huit à dix jours. Les doses massives de quinine qui lui furent administrées ont sauvé Raphaël Géminiani.

Dès que le mal qui rongeait Géminiani fut identifié, sa femme et son frère s'empressèrent de téléphoner chez Fausto Coppi. Malgré les efforts déployés pour expliquer que Coppi avait vraisemblablement la même maladie que Géminiani, les médecins italiens ont continué de traiter Coppi pour autre chose que la malaria. Fausto Coppi meurt le 2 janvier 1960, à 40 ans.

Il est enterré dans l’église de sa ville natale.

Selon Raphaël Géminiani, qui l'a bien connu, Fausto Coppi est le plus grand coureur cycliste qui ait existé, tant il a apporté à son sport[1].

En tout, il a remporté 122 courses, portant 31 jours le maillot rose et 19 le maillot jaune. Parmi les victoires plus importantes, outre celles déjà citées : 5 Tours de Lombardie, 3 Milan-San Remo, 1 Paris-Roubaix, 1 Flèche Wallonne. On se rappelle cette phrase du radioreporter Mario Ferretti au commencement de son reportage en direct : « Un homme seul aux commandes, son maillot est blanc et bleu, son nom est Fausto Coppi ».

http://www.ina.fr/sport/cyclisme/video/CAF91046855/tour-de-france-1952-lausanne-alpe-d-huez-10eme-etape.fr.html

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