Le Lac (Helen)

Publié le par Gérard

 

J'aurais cru qu'on appelait ça le silence.
Pourtant, j'entends l'harmonie des grenouilles qui me charment dès l'aube.
Malgré moi, j'aurais voulu que tu partages cette brume montante.
Le hasard a placé juste sur le bord de l'eau, cette pierre pour que je puisses m'y reposer. 

Jamais de ma vie, mes yeux n'ont été remplis de tant de beauté,
De calme et de sérénité,
De cette douceur qui est presque volupté.
Pourtant, ce monde calme en apparence se bat
Tout comme moi, 

Voulant toucher à la paix de si près.
Les vagues se balancent sous la brise.
Je voudrais un jour trouver, en prenant le temps,
Un peu comme Jacques Cartier cherchant l'orient 

Celle qui regardera avec moi, cette terre d'épices et de rois
Je pense à ces amours
Qu'on a posées dans mes bras.
Je voudrais être ce courant 

Qui les conduira à ce port aimant.
Je voudrais leur éviter ces vents du norois,
Mais je crains que je ne pourrai pas.
Je voudrais leur vie de velours,
Mais je sais trop bien que ce n'est pas le nom de l'amour. 

Comme le grillon ou la cigale,
Ils devront se battre à arme égale.
Alors, je me dois
De leur donner les armes auxquelles ils ont droit. 

Je viens chercher à la source,
Au cœur des arbres et de la mousse,
Ce qui donne ce sens à la vie,
Pour la retransmettre aux grands amours de ma vie  

Publié dans Poèmes Auteurs

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