Lewis Hamilton couronné in extremis au Brésil

Publié le par Gérard


L'histoire a failli se répéter et la mécanique du succès se gripper, comme l'année passée, pour Lewis Hamilton. Devenu champion du monde de formule 1, dimanche 2 novembre, à l'issue du Grand Prix du Brésil, le jeune pilote a arraché son titre sur le fil, dans les derniers mètres de la dernière course de la saison, gagnée par Felipe Massa (Ferrari), devant Fernando Alonso (Renault) et Kimi Räikkönen (Ferrari). Le Britannique a fini à la cinquième place, le classement le plus mauvais qu'il pouvait se permettre. Son sacre est le fruit d'un effort collectif, de sa famille et de l'écurie McLaren-Mercedes, qui ont fait de lui un brillant champion, préparé et formaté dès son plus jeune âge pour la première marche du podium.

Comme la saison passée, la bataille pour le titre de meilleur pilote 2008 opposait, lors de la dernière course, les écuries McLaren Mercedes et Ferrari. En 2007, Räikkönen l'avait emporté d'un rien, privant Hamilton de l'exploit de gagner la couronne mondiale dès sa première saison en F1. Pilote repéré et parrainé depuis l'âge de 13 ans par Ron Dennis, le patron de McLaren, le jeune Britannique avait commis une erreur de pilotage et certains y avaient trouvé matière à douter de sa capacité à supporter la pression lorsque l'enjeu est trop fort.

 

UN TOUT PETIT POINT

 

Dimanche, le duel final l'opposait cette fois à Massa. Hamilton, le mieux placé avant le Grand Prix du Brésil, a choisi de mener une course prudente, lui qui est habituellement offensif dans son pilotage. Cette attitude calculée et contre nature a failli lui coûter cher, car, dans les derniers tours, l'Allemand Sebastian Vettel (Toro Rosso), un autre jeune pilote talentueux, lui a soufflé la cinquième place avec beaucoup de culot.

Pendant deux tours, Lewis Hamilton a vu s'échapper le titre. Un raté qui aurait été du goût de certains pilotes, ouvertement agacés par l'agressivité parfois excessive du Britannique en course, par son manque de modestie en dehors des pistes et par son refus de s'impliquer dans les travaux de l'association des pilotes de F1, qui oeuvre pour plus de sécurité sur les circuits.

Mais, finalement, dans les derniers mètres, Hamilton a bénéficié d'un petit coup de pouce du sort. Timo Glock (Toyota), alors devant lui, a commis une erreur dans le dernier virage, ce qui a permis au Britannique de le dépasser et de retrouver la cinquième position. A 23 ans, Hamilton est le plus jeune vainqueur du titre mondial de l'histoire de la F1, un record qu'il ravit à l'Espagnol Fernando Alonso, âgé de 24 ans lorsqu'il a remporté son premier championnat du monde en 2005.

Sur la ligne d'arrivée, la joie de Lewis Hamilton était à la mesure de la tristesse de Felipe Massa, passé si près du titre. Vainqueur de six grands prix cette saison, contre cinq pour le Britannique, le Brésilien a fait preuve d'un peu moins de régularité que son adversaire, qui le devance au final d'un tout petit point.

Bertrand d'Armagnac
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