Hollande au Bourget : Guaino fustige «un discours à l'ancienne»

Publié le par Gérard

Henri Guaino estime ce lundi que «M. Hollande, c'est l'héritier d'une gauche soixante-huitarde qui nous a menée là où nous en sommes».
Henri Guaino estime ce lundi que «M. Hollande, c'est l'héritier d'une gauche soixante-huitarde qui nous a menée là où nous en sommes». | CAPTURE D'ECRAN

 

Le «coup d'accélérateur de la campagne» qu'attendaient les militants socialistes est venu dimanche avec le premier grand meeting de François Hollande au Bourget (Seine-Saint-Denis). Il s'agit là du coup d'envoi d'une semaine qui s'annonce décisive pour le candidat du à la présidentielle, qui sera sur les traces de à Toulon mardi, mais surtout qui dévoilera son programme chiffré jeudi. Dès dimanche, il a détaillé certaines de ses propositions. Il a parlé éducation, sécurité, logement ou encore finances, sans oublier le socle de son projet : la jeunesse.

Ce lundi matin, l'UMP salue «la forme» pour mieux attaquer le candidat socialiste sur «le fond» de son discours.

Avec leParisien.fr, suivez en direct les réactions au discours de François Hollande :

9h20. Hortefeux : un «candidat des années 1970-1980». «Le monde a changé, la France a changé» alors que François Hollande et le Parti socialiste «sont restés les mêmes», estime Brice Hortefeux. Interrogé sur LCI, le vice-président du conseil national de l'UMP taxe Hollande de «candidat des années 1970-1980», qui prône une «économie administrée qui ne marche pas». Il estime qu'il est «totalement isolé» en Europe : «Il n'y a aujourd'hui que trois gouvernements socialistes en Europe. Il n'a pas d'amis en Europe.» A ses yeux, la proposition du candidat socialiste de parvenir, s'il est élu, à un «nouveau traité franco-allemand», est vouée à l'échec.

VIDEO. Brice Hortefeux sur LCI


8h45. Pécresse dénonce «un numéro d'illusionniste». Selon la ministre du Budget et porte-parole du gouvernement, interrogée sur RMC - BFMTV, «le problème, c'est que les réponses de François Hollande sont toutes des fausses solutions et des illusions». «C'est un numéro d'illusionniste parce que nous devons ramener la France à l'équilibre budgétaire (…) le vrai programme électoral 2012-2017, il doit nous rapporter 115 milliards d'euros», grâce à des économies ou à des recettes nouvelles, insiste-t-elle. «Où sont les mesures de soutien à la croissance? Où sont les économies pour dépenser mieux? Moi, je n'ai entendu que la drogue de la dépense publique», s'agace-t-elle face à Jean-Jacques Bourdin. «On a un parti socialiste qui n'a toujours pas compris l'enjeu de ces prochaines années», regrette la ministre.

8h33. Guaino fâche Delaunay. «Guaino hors de ses gongs : @fhollande représente une gauche qui n'est pas républicaine. Mais celle-là qu'elle est bonne !», s'offusque la députée socialiste de Gironde, Michèle Delaunay, sur Twitter.

08h31. Guaino : «Il est l'incarnation d'une gauche qui n'est pas républicaine.»
Qui n'est pas républicaine? l'interroge-t-on sur France Inter. «Non, non. C'est la partie de la gauche qui est l'héritière de mai 68, poursuit le conseiller de Nicolas Sarkozy. Il y a une gauche républicaine, M. Chevènement, il peut venir défendre la République. C'est un vrai républicain au sens des valeurs de la République. M. Hollande, c'est l'héritier d'une gauche soixante-huitarde qui nous a menée là où nous en sommes.» Et de prendre l'exemple de l'école pour étayer son propos : «S'il veut vraiment faire une rupture, il a qu'à dire : voilà nous nous sommes trompés avec les pédagogistes de gauche, qui ont ruiné l'autorité des maîtres, qui ont ruiné le statut du savoir à l'école. A ce moment-là, je dirai : très bien, M. Hollande, il se rallie à un modèle républicain, à une conception républicaine de l'école

VIDEO. Henri Guaino sur France Inter



8h30. Cahuzac : «Rompre avec la financiarisation de l’économie.» Le président de la commission des Finances à l'Assemblée, jérôme Cahuzac, salue «les mots justes» des François Hollande, dimanche au Bourget. Invité d'Europe 1, le responsable du budget dans l'équipe du candidat socialiste affirme que le projet est «fondé sur deux valeurs que nos dirigeants n'auraient jamais dû oublier, l'égalité et la justice». L'objectif est de «rompre avec la financiarisation de l’économie». «C’est moins le départ de Nicolas Sarkozy que la fin de la politique qu’il mène qui permettra de redonner l’espoir», assure Cahuzac.

8h25. L'amertume de Royal. «Je pense qu’il n’est jamais bon de zapper des périodes politiques», réagit l'ex-candidate socialiste à la présidentielle, alors que Canal+ lui demande si elle a été blessée de ne pas avoir été citée dans le discours de François Hollande, père de ses quatre enfants. «Il ne faut effacer personne de l’histoire» et «j’espère que ce film sera refait lors des prochains meetings», lance-t-elle, en allusion à la petite vidéo sur la vie du candidat diffusée juste avant son discours du Bourget et où elle n'apparaît que furtivement.

VIDEO. Ségolène Royal sur Canal +


8h20. «Un discours à l'ancienne, manichéen», considère Guaino. Le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy commente le discours du Bourget sur France Inter : «M. Hollande a fait la preuve qu'il avait la stature d'un candidat, qu'il avait envie de se battre, de gagner, qu'il avait de l'énergie pour le combat électoral. Est-ce qu'il a fait la preuve qu'il pouvait être président de la République au sens où moi, je l'entends ? Non, je ne le crois pas.» Et la plume du président de préciser aussitôt que «ce n'est pas la qualité de l'homme qui est en cause», mais «la conception que M. Hollande se fait de la politique». Après avoir déploré le penchant de l'ancien Premier secrétaire du PS pour la synthèse, Henri Guaino en déduit que le candidat socialiste «n'est pas à la hauteur des circonstances».

8h17. «Des mots, des mots, des mots, des mots...», selon Le Maire. Le ministre de l'Agriculture, en charge du projet présidentiel de l'UMP, juge que l'on a entendu «un discours d'hier», de «vieilles recettes», «des choses qui sont datées». «On reprend ce qui a été fait pendant des années et des années depuis 1981», déplore Bruno Le Maire sur France Info. François Hollande a-t-il montré qu'il avait l'étoffe d'un président? «Non, je ne crois pas», tranche l'ancien proche de Dominique de Villepin.

7h55. «Les mots pour rendre l’espoir possible», selon Cambadélis. «François Hollande a réussi au Bourget là où Ségolène Royal avait inquiété à Villepinte», juge Jean-Christophe Cambadélis. Dans un communiqué publié sur son blog, le député PS de Paris, se félicite car, selon lui, le candidat socialiste «a trouvé les mots pour rendre l’espoir possible». «Cette semaine commence bien, nous venons par ce discours républicain de franchir un palier !» conclut-il enthousiaste.

7h50. Copé et le «Père Noël».
Avec François Hollande, c'est le «Père Noël toute l'année». Le «reproche» est formulé ce matin par secrétaire général de l'UMP. «Sur tous les registres de la vie humaine, insiste Jean-François Copé sur RTL, il fait un cadeau de Noël.» Sur la forme, le député-maire de Meaux reconnaît simplement que c'était «un de ces bons gros meetings comme on sait les faire en début de campagne», avec «le monde qu'il fallait», «l'enthousiasme militant», «les people»... Mais «attention, prévient l'élu UMP, derrière toutes les belles paroles qu'on peut entend à gauche, il y a une réalité : il est en décalage complet». «Etre l'adversaire de la finance dans un pays ouvert au monde en 2012, c'est se tromper de registre.»

VIDEO. Jean-François Copé sur RTL


7h50. Besson : «Un discours un peu désincarné, hors sol.» François Hollande «a réussi un exercice de style avec une scénographie qui m'a beacoup rappelé celle de Nicols Sarkozy en janvier 2007», réagit le ministre de l'Industrie sur iTélé. Voilà pour la forme. Sur le fond, Eric Besson estime que le candidat socialiste est «resté extrêmement flou» sur ses mesures, déplorant l'absence, à ses yeux, de «diagnostic» et «de propositions» face à la crise. «Dire : Mon adversaire, c’est le monde de la finance, ça va plaire (...)», ironise le ministre, soulignant que «le mot juste» eut été «la spéculation». «Totalement démago» également la proposition de François Hollande de baisser la rémunération des ministres.

07h44. «Sur la forme, plutôt pas mal», juge Apparu. «Sur le fond, j'ai trouvé ça beaucoup plus fade, beaucoup plus creux», lâche secrétaire d'État au Logement, Benoist Apparu sur Europe 1. «Dire, mon ennemi principal c'est la finance, là ça va un peu trop loin», renchérit-il avant d'asséner : «C'est un peu ridicule»

VIDEO. Benoist Apparu sur Europe 1

 
7 heures. Ce n'est pas, selon Copé, «le discours d'un homme courageux». Reprenant la ligne des ministres qui ont opposé dès dimanche matin, le «courage» de Nicolas Sarkozy à la «dissimulation» de François Hollande, Jean-François Copé estime que François Hollande au Bourget s'est livré à «un grand numéro de démagogie», dans un entretien au «Figaro». Le candidat socialiste à la présidentielle est, selon le secrétaire général de l'UMP; «fidèle à son image: habile pour flatter un public de gauche, mais ce n'est certainement pas le discours d'un homme courageux. A aucun moment ne lui est venue l'idée de proposer une de ces réformes vitales pour le pays, au risque d'être impopulaire».


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