Un peu moins de femmes que prévu sur les listes PS-PRG-MRC

Publié le par Gérard STEPHAN

PARIS (AFP) - Sans parvenir à la stricte parité annoncée, le PS et ses alliés présenteront 47% de femmes aux élections législatives, pour autant que le vœu exprimé par les radicaux de gauche et de droite de se réunifier ne fasse pas échouer l'accord électoral PS-PRG.

Les dernières retouches à la liste des candidats socialistes réservent quelques surprises, sans compter des cas d'indiscipline notoire, malgré les menaces d'exclusion proférées par le premier secrétaire François Hollande.

Le PS et ses alliés radicaux de gauche et chevénementistes (MRC) n'atteindront pas la parité, avec 47% de femmes au lieu de 49% initialement prévus, selon le secrétaire national du PS aux élections, Bruno Le Roux. L'UMP fait beaucoup moins bien avec 30% de femmes.

PS, PRG et MRC présenteront 293 hommes et 250 femmes, selon le pointage de l'AFP réalisé d'après les listes de candidats en métropole.

Négociés à l'automne dernier, les accords entre ces formations réservent 32 circonscriptions aux radicaux de gauche et dix au MRC.

Dans la 9e circonscription du Pas-de-Calais, réservée à une femme au nom de la parité, c'est finalement Jacques Mellick, maire de Béthune et ancien député, que le PS présentera. Privé de ses droits civiques après sa condamnation dans l'affaire OM-VA, M. Mellick est redevenu maire de la ville en octobre 2002.

Selon M. Le Roux, ce choix résulte "d'une décision de la fédération départementale" que la direction du PS a avalisée.

Dans la circonscription de Ségolène Royal, la 2e des Deux-Sèvres, les militants PS devaient voter mardi soir pour départager deux candidats, une femme et un homme. Alors que la circonscription est réservée à une femme, l'ancien suppléant de Mme Royal, Éric Gautier, conseiller général, menaçait de se présenter face à une jeune parachutée, Delphine Batho.

Dans le Lot-et-Garonne, la candidate investie, Françoise Bize, s'est finalement retirée sous la pression au profit de Gérard Gouzes, ex-député de la circonscription.

A Paris, le député-maire sortant du 20e, Michel Charzat, a annoncé qu'il se représenterait, bien que la circonscription ait été réservée à une représentante de "la diversité" d'origine antillaise, George-Pau Langevin.

Dans l'Aisne, le député sortant et vice-président de l'Assemblée nationale René Dosière a confirmé qu'il se présenterait contre le candidat investi par le PS. M. Hollande a annoncé qu'il serait exclu.

En Seine-Saint-Denis, la direction du PS tente de dissuader une socialiste représentant elle aussi "la diversité", Janine Maurice-Bellay, de se présenter face à M. Le Roux.

Selon le secrétaire national, une vingtaine de circonscriptions ont été affectées à des candidats dits "de la diversité" et, dans une cinquantaine de cas, à des candidats de moins de 45 ans.

En revanche, trois circonscriptions où un homme avait été investi auront pour candidat PS une femme, comme la 8e de Moselle avec Aurélie Filippetti (ex-Verts), membre de l'équipe de campagne présidentielle de Ségolène Royal.

Sur 32 candidats soutenus par le PS, le PRG présente 12 femmes. Sur 10 candidats, le MRC en présente quatre.

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