Ségolène s'étonne du «ramdam» autour de sa proposition.

Publié le par Gérard STEPHAN

Ségolène Royal met un bémol à ses «jurys populaires»
La prétendante PS s'est étonnée du «ramdam» autour de sa proposition.
Par Jean-Dominique MERCHET
QUOTIDIEN : lundi 30 octobre 2006
   
Une semaine après avoir proposé de créer des «jurys populaires» pour «surveiller» les élus, Ségolène Royal a fait marche arrière. Au moins sur le plan du vocabulaire. Interrogée, hier soir au Grand Débat Europe 1-TV5- le Parisien, la candidate à l'investiture socialiste a reconnu que «mieux vaut éviter le mot jury puisqu'il a été mal interprété ou volontairement déformé». 
 
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Place donc aux «panels de citoyens» ou aux «observatoires des politiques publiques» qui favoriseraient la «respiration démocratique». Feignant de s'étonner du «ramdam» suscité par sa proposition, Royal n'y voit qu'une «technique parmi d'autres de la démocratie participative». «Pourquoi en faire des tartines ?» s'est-elle interrogée, en rappelant qu'elle avait fait, en 2002, la même proposition à la tribune de l'Assemblée... au nom du groupe socialiste. Elle a avancé : peut-être «ma parole a [t-elle] beaucoup de poids.»
«Epiphénomène». Mais pas de polémique ! «Je suis la seule à n'avoir jamais ni caricaturé ni dénigré les autres candidats», a-t-elle prétendu, au terme d'une rude semaine pour elle. Les sifflets lors du débat, jeudi au Zénith de Paris ? «Un épiphénomène, un épisode malheureux qui ne donne pas une très bonne image du PS.» Pourtant, cette campagne interne, «assez longue», est «utile» : «Elle me prépare peut-être pour la suite.» Reste pour cela à se faire désigner par les militants. Faudra-t-il un second tour ? «J'espère que non», a-t-elle avoué.

Ségolène Royal a, en tout cas, reçu hier un soutien appuyé de son compagnon, François Hollande. Sur Radio J, le premier secrétaire du PS est revenu sur l'épisode «des huées et des sifflets» : «Ce n'est pas le parti que je veux représenter», a-t-il déclaré, demandant un «changement de comportement» de la part des militants. Des militants qui continuent à s'empailler, à la suite des propos d'Arnaud Montebourg dans Libération de samedi. Le porte-parole de Royal affirmait que des militants de Sarcelles ­ le fief de Dominique Strauss-Kahn ­ avaient reçu l'instruction de siffler la candidate.
«C'est une allégation pure et simple»ont réagi hier des responsables du Val-d'Oise, dans un courrier à Montebourg, dont Libération a eu la copie : «Si tu as des témoignages confirmant tes propos, nous attendons que tu les produises. Sinon, nous te demandons de respecter, au lieu de stigmatiser, des militants d'une section de banlieue dont tu ignores tout.»
«Rustine». Les mêmes amabilités se sont poursuivies au sommet. Samedi à Paris, DSK a dénoncé «une absence de ligne ou une ligne d'hier», visant Royal et Fabius, alors que ce dernier estimait dans le Parisien d'hier que la France n'avait besoin «ni d'une nouvelle purge libérale ni d'une rustine sociale-démocrate à l'ancienne». Prochain débat, le mardi 7 novembre.

Relâche cette semaine ?

Publié dans Ségolène Royal

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